Die französische PRH-Ausbilderin Marie-Odile Crozat hat einen interessanten und aufschlussreichen Artikel im Blog von PRH-France geschrieben, aus dem ich gerne Ausschnitte teile (leider noch nicht übersetzt). GK
Lien ou relation de couple ?
Dans le langage courant, lorsqu’il s’agit de parler du couple, on considère généralement les termes « lien de couple » et « relation de couple », comme des synonymes. A PRH, ces deux termes ne recouvrent pas la même réalité. De quoi s’agit-il au juste lorsque nous parlons de lien de couple et de relation de couple ?
Le lien se situe au niveau de l’être, lieu de notre identité profonde, foncièrement positif et dynamique. Le lien de couple est un point de solidité en nous, que nous vivons comme un donné qui nous unit ; c’est « ce qui nous tisse ensemble ». Ce lien est constitué de ce qui nous unit profondément, au meilleur de nous, par ce qui est le plus essentiel pour chacun ; il est tissé par nos ressemblances profondes, nos valeurs (par exemple le goût de la vérité, l’accueil, la foi en l’homme, des valeurs éducatives…), mais aussi par nos différences qui sont à vivre comme des complémentarités. Le lien n’est pas soumis aux aléas de la vie. Il est donné de l’intérieur ; on ne peut décider qu’il existe ou pas. La reconnaissance de ce lien est importante car il est possible de s’y référer pour traverser les difficultés, les épreuves de la vie ; il participe au fait que nous pourrons durer ensemble. Le lien émerge au fur et à mesure de la vie de couple ; il nait, pour certains, dès la première rencontre mais pour d’autres, Il arrive que le lien se dise plus tard pour l’un ou l’autre membre du couple ou pour les deux. On peut le découvrir en avançant dans sa vie de couple notamment si on en prend les moyens, car il est possible de reconnaitre ce socle de notre relation et de s’engager à le vivre plus : il nous « quille » dans la traversée de l’aventure du couple.
Mais vivre un lien de couple ne constitue pas pour autant une « assurance tous risques ». Le lien est une base solide ; et si le lien existe, la relation restera toujours à construire.
La relation se vit dans tout ce qui fait le quotidien et elle concerne toutes les instances de la personne. Pour la construire, il est incontournable de communiquer à la fois sur les idées, principes, opinions de chacun, mais aussi sur les sentiments, les ressentis et, à un niveau plus profond, sur les désirs et besoins respectifs, que ce soit, par exemple, lorsqu’il s’agit de prendre une décision, ou dans le domaine de l’éducation des enfants, ou encore dans le domaine de l’expression de l’amour et de la vie sexuelle.
La relation est soumise à la responsabilité de chacun pour la faire exister. On peut choisir de la vivre, de la construire, ou ne pas le faire ; y mettre du temps, des énergies, des moyens, ou ne pas le faire. Elle est donc soumise à notre liberté et notre volonté.
La relation, se développe à partir de « qui » est chacun au meilleur de lui et de ce qu’il est devenu à travers son histoire personnelle. Elle va par exemple être impactée par ce qui a laissé des traces, dans notre sensibilité et notre corps, du fait de notre histoire affective. Elle va parfois être comme « encombrée » de nos blessures et de nos manques affectifs.
Car, dans la relation, chacun est porteur de deux réalités : à la fois la capacité d’aimer et en même temps un passif affectif, né de nos blessures et de nos manques affectifs. Quand on vit la capacité d’aimer, c’est éveilleur de vie, c’est vivant en soi, ça a envie de grandir et ça fait grandir l’autre. Le passif affectif, c’est un poids qui encombre ; ça empêche l’amour de vivre ; ça déforme l’amour pour l’autre ; c’est un handicap à l’amour; nos réactions disproportionnées en sont le signe ; elles provoquent entre autre des mouvements égocentriques dont on peut se libérer pour que l’amour entre nous puisse vivre plus. Chacun sera responsable, pour la part qui est la sienne, d’engager un travail personnel et d’être accompagné pour qu’une solidification personnelle se fasse et pour, à la fois, développer sa capacité d’aimer et libérer plus largement cette « source de l’amour » obstruée par nos blessures.
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